La réforme de l'orthographe
En 1990, l’Académie Française approuvait un certain nombre de rectifications visant à supprimer une série d’anomalies de l’orthographe française. Il ne s’agissait pas pour l’Académie d’imposer ces rectifications de manière autoritaire, mais plutôt que les soumettre « à l’épreuve du temps ».
Le débat public qui eut lieu à l’époque privilégia souvent l’expression de positions extrêmes : ici, on entendait les défenseurs de l’orthographe ancienne expliquer que toucher à un seul accent circonflexe ébranlerait tout l’édifice d’une orthographe parvenue à un état de perfection supposé ; là, on entretenait la crainte irraisonnée d’un glissement de l’orthographe vers une transcription phonétique pure et simple de l’oral, rendant la communication impossible entre générations.
En réalité, la réforme ne propose que l’harmonisation de séries disparates, la rectification d’anomalies évidentes qui ne doivent rien à l’étymologie (charriot, imbécilité, etc.), ainsi qu’un certain nombre d’évolutions favorisant la maitrise effective du français écrit par un plus grand nombre d’utilisateurs que ce n’est aujourd’hui le cas. Il est à noter que ces recommandations ne concernent pas l’orthographe grammaticale.
Louloublou